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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 14:02
Sleepy Hollow (Pilote)

Sans queue ni tête

La Note: 2.5/5

Afin de faire régner la paix au sein d'une communauté menacée par divers mystères, Ichabod Crane collabore avec la shérif de Sleepy Hollow...

Les co-créateurs de Fringe auraient-ils perdu la boule? Roberto Orci et Alex Kurtzman, membres de la Abrams family, nous proposent en effet une version abracadabrantesque de la nouvelle de Washington Irving, popularisée au cinéma par Tim Burton et Johnny Depp en 1999. Disons-le d’emblée, la trame principale est idiote. Après avoir décapité un étrange cavalier sur un champ de bataille de la guerre d’indépendance, Ichabod Crane se réveille de nos jours à Sleepy Hollow et s’aperçoit qu’il n’est pas le seul à avoir fait cet invraisemblable voyage dans le temps. Voulant récupérer sa tête, le cavalier s’entête à étêter tout ce qui bouge au sein de cette ville par ailleurs emplie de mystères non élucidés. Associé à une flic victime d’une de ces affaires non classées, Crane va tout faire pour l’arrêter.

Sleepy Hollow (Pilote)

Malgré cette mise en route imbitable, le pilote parvient à distiller un certain charme grâce à la patte des auteurs, reconnaissable entre mille. Après tout, une femme obligée de bosser avec un type coincé dans son passé et que l’on traite de fou, afin de résoudre des énigmes surnaturelles, cela ne vous rappelle pas les personnages d’Olivia Dunham et de Walter Bishop dans Fringe? Autre trait commun, l’humour. Même si l’on ne peut s’empêcher de penser à Christian Clavier dans Les Visiteurs lorsque Crane joue avec le vitre électrique de la voiture, on relève quelques pointes et piques amusantes qui posent les bases de la future relation entre les deux protagonistes. De plus Tom Mison, sorte de Christian Bale période anorexique, a la bonne idée de « décaler » légèrement son personnage sans le décalquer sur celui, magnifique et intouchable, de Depp.

Sleepy Hollow (Pilote)

Du côté de la mise en scène et de l’esthétique globale, tout est très soigné. Le réalisateur Len Wiseman a l’habitude des ambiances gothiques, lui qui a mis en boîte une partie de la saga Underworld (même si son meilleur film reste Die Hard 4, nous sommes d’accord). Il nous offre un Sleepy Hollow plutôt élégant, baignant dans une nuit sans fin parée d’un épais brouillard, même si l’on peut regretter une tendance à vouloir donner un relief superficiel à sa mise en scène en plaçant sa caméra à des endroits incongrus (porte et roue de voiture, tête tombante, judas…). Mais l’ensemble reste tout à fait honorable. On est même agréablement flippé par l’apparition du Diable en personne, justifiant ainsi l’emploi de l’inusable Sympathy for The Devil des Stones en intro et outro de l’épisode. Au final, vous l’aurez compris, ce pilote assez moyen pâtit donc surtout de l’exposition bancale de son histoire mais laisse entrevoir l’espoir de découvrir chaque semaine des enquêtes barrées dans une atmosphère délicieusement étrange et…sans prise de tête. Le public américain semble d’ailleurs faire confiance aux auteurs puisque, niveau audience, Sleepy Hollow a démarré sur les chapeaux de roues, ce qui tend à confirmer ce célèbre adage : têtes qui roulent amassent les foules…

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